Depuis ce contact avec la chair, elle entreprend un voyage dans l'univers du corps humain, de la féminité, de la femme, qui devient le cœur de son travail.
Travaillant à Nice, où elle a enseigné en collège, puis en école d’arts appliqués, elle décide d’arrêter pour se consacrer pleinement à son travail plastique et ouvre un Atelier, dans le local du Trident (NPT), destiné à transmettre ses connaissances aux "aventuriers" de la création.
Cette expérience l'amène à poursuivre son exploration du corps humain, dessiné académiquement, avant d’être sublimé, supplicié et malmené, déstructuré. Son travail prend ainsi un tournant figuratif / déconstruit, voire volontairement inachevé (1).
Cette "contradiction" est désormais son sujet de prédilection, mais n'est qu'apparente, car le sacré y côtoie le désir, le désespoir, la souffrance pour affirmer qu'ils constituent ensemble notre beauté.
Sa production est désormais une réflexion sur les épreuves et les traumatismes de la condition humaine, qui la subliment (séries (H)éros, des Infidèles, des Damnés, des Christ, Sleepy).
(1) « Le chemin passe par les esquisses, feu intérieur… que le tableau, fini, n’a plus ».
Alain Freixe, A propos de Léonard De Vinci (21 octobre 2019, Consulat d’Italie à Nice)
[…] En s’appuyant sur l’héritage de deux figures tutélaires — le Caravage (1571-1610) et Francis Bacon (1909-1992) — qui célébraient un homoérotisme d’une vérité troublante, Nathalie Broyelle exalte, elle, un corps féminin sous l’emprise d’une sexualité débridée, salvatrice. Le désir y dispute l’effroi et le sacré le profane, alors que la répulsion carnassière d’une matière écorchée se mue allègrement en fascination charnelle…
05 octobre 2024
04 septembre 2024